« Chères agences, chères marketing managers, chers VRP du deux-point-zéro, soyez gentils de bien vouloir cesser cette course à l’armement dans le buzz. Soyez gentils de dire à vos clients de nous écouter (souvenez-vous, c’est le truc qu’on fait avec les oreilles). Soyez gentils d’aller relire la fable dans laquelle un garçon crie au loup. Parce qu’un de ces jours vous utiliserez ces ficelles de plus en plus grosses et de moins en moins efficaces pour lancer un produit vraiment nouveau et intéressant et qu’à force d’avoir été pris pour de simple propagateurs de buzz, cette fois-là, on n’en aura rien à foutre… »

Mon Dieu, mais ce qu'il ne faut pas lire, franchement…

Il faudrait peut-être voir à arrêter de se plaindre d'un système qu'on a soi-même créé, de cracher ainsi sur le monstre dont on est à l'origine. Je veux dire, les buzz ne sont pas une vue de l'esprit, une lubie des agences de marketing qui se sont mises toutes seules à faire n'importe quoi, si elles en sont là, c'est bien qu'à un moment il y a eu une poignée de blogueurs qui ont accepté de jouer le jeu et sont rentré dans n'importe quel type de publicité parce que ça leur faisait gagner un cadeau, des sous, ou que sais-je encore. Quand je vois que Duracell (ou n'importe quelle autre marque de pile, je suis plus sûr) va enfermer une trentaine de blogueurs dans une appartement pour faire la promotion de ses piles, je me dis que ouais, la blogodphère, si elle existe, est en train de péter les plombs, et que c'est en grande partie dû aux blogueurs qui jouent le jeu sans se poser de questions.

Oui, le Web est pourri, mais il ne faut pas tant blâmer l'arme que ceux qui l'ont eu en mains…